Diane Kruger » Presse » TDG (18/01/11) |
...Diane Kruger "a 18 ans, je ne revais surtout de découvrir le monde" |
Quel rapport entretenez-vous avec la marque
Jaeger-LeCoultre ?
La première montre que j’ai
reçue pour mes 18 ans était une
Reverso. C’était un cadeau de ma mère!
Un jour, je suis arrivée au Festival de Venise sans bagages.
Je venais de terminer un tournage et je n’avais ni robe, ni
bijoux, ni chaussures. Je leur avais alors demandé
s’ils accepteraient de m’accessoiriser. Depuis, je
suis devenue leur égérie!
Et cette Reverso, vous l’avez encore
?
Bien sûr. C’est un objet très
personnel, avec un petit mot gravé par ma mère,
je ne la porte que pour des occasions spéciales et
j’espère pouvoir l’offrir un jour
à ma fille.
A 18 ans, rêviez-vous
déjà de devenir actrice ?
A cette époque, j’étais
mannequin et je rêvais d’être sur
scène. Mais, franchement, je ne savais même pas
qu’on pouvait devenir comédienne. Je voyageais aux
quatre coins de la planète, je rêvais
plutôt de découvrir le monde.
Vous avez fait onze ans de danse classique.
N’était-ce pas ça plutôt
votre objectif ?
Non. Je n’avais pas assez de talent pour devenir
danseuse étoile. Mais, de cette
époque-là, je garde un amour pour le classique et
pour la danse. Cela m’a servi
énormément dans ma carrière
d’actrice. Dans l’aisance avec mon corps, dans la
discipline, dans la concentration avant une scène
difficile… Cela m’a surtout ouvert
l’oreille à la musique!
S’il devait y avoir un film clé
dans
votre carrière, quel serait-il ?
Il y en a plusieurs… Mais ils n’ont pas
tous connu un succès public énorme. Je citerai
d’abord «Copying Beethoven» (ndlr.
d’Agnieszka Holland, 2006).
J’étais encore assez «verte»
dans le métier et j’ai beaucoup appris aux
côtés d’Ed Harris. Dans sa
façon de fonctionner et de préparer un film.
Ensuite, il y a évidemment le Tarantino,
«Inglourious Basterds», dans la perception du
public à mon égard. Et puis, je finirai par un
film français: «Pour Elle». Je ne sais
pas si vous l’avez vu…
Comment expliquez-vous le fait que vous
êtes aussi
à l’aise dans les films d’auteurs que
dans les blockbusters américains ?
Peut-être parce que je ne suis ni
Française ni Américaine. J’ai eu de la
chance de trouver une place dans le cinéma
français, ce n’était pas
évident avec mon accent. Aux Etats-Unis, on
préfère le cinéma à grand
spectacle. Mais j’aurais été
malheureuse si je n’avais jamais pu tourner de films
d’auteurs.
On annonce le troisième épisode de Benjamin Gates…
(elle coupe) Rien n’a encore été décidé à ce propos! Nous avons été tellement surpris par le succès du premier… Le deuxième, c’était déjà la cerise sur le gâteau!
Mais n’avez-vous pas le sentiment que le
personnage
d’Abigail Chase a évolué en
même temps que votre carrière. En 2004, vous
disiez qu’on vous avait choisie pour votre
photogénique…
C’est normal! En tant que femme, je n’ai plus les
mêmes attentes qu’il y a huit ans. Je ne pourrais
plus jouer Hélène de Troie. Dans une
carrière, on doit bien commencer quelque part. Cela nous
donne ensuite la chance d’évoluer.
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