Diane Kruger »  Presse » TDG (18/01/11)

...Diane Kruger "a 18 ans, je ne revais surtout de découvrir le monde"

Egérie de la marque Jaeger-LeCoultre, la comédienne était hier au SIHH. Rencontre
Alors qu’IWC et son patron, Georges Kern, alignent les stars comme des noix sur un bâton, Jaeger-LeCoultre a opté pour une seule et unique ambassadrice. Et quelle ambassadrice! Diane Krüger est venue en droite ligne de Los Angeles pour honorer le SIHH de sa présence. Quelques heures hors du temps dans l’atmosphère feutrée du salon. Interviews, cocktail avec une centaine de personnes et la belle s’est envolée vers d’autres aventures. L’Allemande a pris dix minutes pour répondre à nos questions.

Quel rapport entretenez-vous avec la marque Jaeger-LeCoultre ?
La première montre que j’ai reçue pour mes 18 ans était une Reverso. C’était un cadeau de ma mère! Un jour, je suis arrivée au Festival de Venise sans bagages. Je venais de terminer un tournage et je n’avais ni robe, ni bijoux, ni chaussures. Je leur avais alors demandé s’ils accepteraient de m’accessoiriser. Depuis, je suis devenue leur égérie!

Et cette Reverso, vous l’avez encore ? 
Bien sûr. C’est un objet très personnel, avec un petit mot gravé par ma mère, je ne la porte que pour des occasions spéciales et j’espère pouvoir l’offrir un jour à ma fille.

A 18 ans, rêviez-vous déjà de devenir actrice ?
A cette époque, j’étais mannequin et je rêvais d’être sur scène. Mais, franchement, je ne savais même pas qu’on pouvait devenir comédienne. Je voyageais aux quatre coins de la planète, je rêvais plutôt de découvrir le monde.

Vous avez fait onze ans de danse classique. N’était-ce pas ça plutôt votre objectif ?
Non. Je n’avais pas assez de talent pour devenir danseuse étoile. Mais, de cette époque-là, je garde un amour pour le classique et pour la danse. Cela m’a servi énormément dans ma carrière d’actrice. Dans l’aisance avec mon corps, dans la discipline, dans la concentration avant une scène difficile… Cela m’a surtout ouvert l’oreille à la musique!

S’il devait y avoir un film clé dans votre carrière, quel serait-il ?
Il y en a plusieurs… Mais ils n’ont pas tous connu un succès public énorme. Je citerai d’abord «Copying Beethoven» (ndlr. d’Agnieszka Holland, 2006). J’étais encore assez «verte» dans le métier et j’ai beaucoup appris aux côtés d’Ed Harris. Dans sa façon de fonctionner et de préparer un film. Ensuite, il y a évidemment le Tarantino, «Inglourious Basterds», dans la perception du public à mon égard. Et puis, je finirai par un film français: «Pour Elle». Je ne sais pas si vous l’avez vu…

Comment expliquez-vous le fait que vous êtes aussi à l’aise dans les films d’auteurs que dans les blockbusters américains ?
Peut-être parce que je ne suis ni Française ni Américaine. J’ai eu de la chance de trouver une place dans le cinéma français, ce n’était pas évident avec mon accent. Aux Etats-Unis, on préfère le cinéma à grand spectacle. Mais j’aurais été malheureuse si je n’avais jamais pu tourner de films d’auteurs.

On annonce le troisième épisode de Benjamin Gates…

(elle coupe) Rien n’a encore été décidé à ce propos! Nous avons été tellement surpris par le succès du premier… Le deuxième, c’était déjà la cerise sur le gâteau!

Mais n’avez-vous pas le sentiment que le personnage d’Abigail Chase a évolué en même temps que votre carrière. En 2004, vous disiez qu’on vous avait choisie pour votre photogénique…
C’est normal! En tant que femme, je n’ai plus les mêmes attentes qu’il y a huit ans. Je ne pourrais plus jouer Hélène de Troie. Dans une carrière, on doit bien commencer quelque part. Cela nous donne ensuite la chance d’évoluer.



Par  Jean-Daniel Sallin


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