Diane Kruger » Presse » Le Figaro.fr 2008 |
...diane kruger reprend sa chasse au trésor |
Elle a l'allure à la fois fragile et
décidée d'un mannequin qui défile, un
prénom qui évoque les forêts
enchanteresses d'une chasse merveilleuse et un nom lapidaire qui a des
résonances d'outre-Rhin. Pourtant, dès qu'elle
parle, Diane Kruger a la simplicité sympathique d'une
actrice encore débutante. De la Julie Wood du spectaculaire
Michel Vaillant à la mythique Hélène
du somptueux péplum Troie , elle a traversé
quelques superproductions. Et aujourd'hui, quatre ans après
Benjamin Gates et le trésor des Templiers, qui a
rapporté plus de 300 millions de dollars au box-office, elle
réenfile le blouson de l'aventurière Abigail et
donne la main une seconde fois à Nicolas Cage pour une
nouvelle odyssée à haut risque,
«Benjamin Gates et le livre des secrets». Une
série de mésaventures trépidantes qui
se déroulent entre Washington, Londres et Paris.
«La suite du film n'était pas prévue.
Et au début, comme les autres acteurs, je ne comptais pas
jouer un deuxième épisode. Mais devant le
succès du premier, devenu un phénomène
aux États-Unis, on nous a envoyé un nouveau
synopsis. Nous avons dit oui, finalement heureux de nous retrouver
encore ensemble.» Elle reconnaît que le film est
amusant à faire : «Je me suis
éclatée.» Même si les
performances physiques étaient plutôt
épuisantes. «Ainsi, pour une scène,
j'ai tourné pendant trois semaines dans
l'eau…» Cette chasse au trésor
à la fois enfantine, sophistiquée et
jalonnée de dangers la séduit comme un jeu
fatigant, mais finalement sain et inoffensif, «Ce qui me
plaît, c'est qu'il n'y a pas de violence, de coups de feu et
peu d'effets spéciaux. Il y a un côté
artisanal assez sympathique. Et puis il y a un humour
américain… J'ai adoré les
scènes tournées à la Maison-Blanche,
reconstituée en studio, ou dans la véritable
bibliothèque du Congrès, comme sur le mont
Rushmore. Là-bas, on a tourné un mois dans un
univers de western où les buffles traversaient les rues et
où on voyait de vrais cow-boys». Et la jeune
actrice allemande, qui vit maintenant à Paris, au Quartier
latin, reconnaît que sa carrière internationale
est surtout le fait du hasard et aussi qu'elle parle couramment le
français, l'anglais et l'allemand.
«Je suis très studieuse »
«Je choisis d'abord mes films en fonction de l'histoire.
Même si j'attache de plus en plus d'importance au metteur en
scène. Les partenaires viennent en dernier.» Ce
qui ne l'empêche pas de saluer son compagnon d'aventure,
Nicolas Cage : «Il est unique, extravagant. Son cerveau va
dix fois plus vite que le mien ! Et je me suis laissé
embarquer pour certaines scènes parfois
improvisées, comme celle de la scène de
ménage.»
La jolie Diane coule un regard bleu admiratif pour s'incliner devant
son actrice modèle, Romy Schneider : «J'ai vu tous
ses films.» Puis, elle confie quelques rêves comme
de tourner avec Jacques Audiard, Michel Gondry, Paul Thomas Anderson ou
Spielberg, sans oublier son ancien compagnon, Guillaume Canet.
«On a failli se retrouver dans le prochain film de Christian
Carion. Mais j'ai refusé parce que le rôle ne me
convenait pas.» Pourtant, pleine d'humilité, elle
est encore émue d'avoir été la
maîtresse de cérémonie du dernier
Festival de Cannes. «Pour la première fois, je me
suis sentie acceptée par la famille du cinéma.
J'étais la première Allemande et la plus jeune
présentatrice du festival.» Et avec le ton d'une
étudiante timide qui réviserait ses examens, elle
reconnaît : «Je suis
déterminée à travailler pour me
perfectionner. C'est pourquoi j'aime tourner avec des acteurs meilleurs
que moi comme Ed Harris. Je suis très studieuse et une fois
que j'ai accepté un rôle, je vais au
bout.»
Alors qu'elle vient d'achever Mr Nobody de Jaco Van Dormael
à Montréal, et qu'elle tourne en ce moment au
côté de Vincent Lindon le rôle d'une
innocente arrêtée pour meurtre dans Pour elle de
Fred Cavayé, est-elle partante pour une troisième
aventure de Benjamin Gates ? Elle sourit, dubitative : «Tout
dépend du scénario… Je me demande quel
nou veau trésor on pourrait trouver ?»
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