Révélée
par "Michel Vaillant" et "Mon idole", Diane Kruger a fait bien du
chemin depuis trois ans. Après le péplum "Troie",
elle donne aujourd'hui la réplique à Nicolas Cage
dans "Benjamin gates et le trésor des templiers".
Rencontre...
AlloCiné : Tu
étais au coeur de la frénésie cannoise
avec "Troie". Maintenant "Benjamin Gates et le trésor des
templiers" : en tant qu'Européenne, comment vis-tu cette
'promotion à l'américaine' ?
Diane Kruger : Je préfère faire ça en
Europe parce qu'on a plus de temps avec les journalistes. Aux
Etats-Unis, on a vraiment cinq minutes avec chaque personne et quelque
chose comme trente-six interviews dans la journée, donc du
coup ce sont tout le temps les mêmes questions. Ce qui est
normal car en cinq minutes on pose les questions essentielles... C'est
assez difficile et fatigant comme exercice, d'autant qu'on voyage
beaucoup avec pas mal de décalages horaires. Mais en
même temps, je suis ravie de pouvoir faire ça
parce que ça veut dire que j'ai un rôle
conséquent dans le film et je suis toujours très
fière des films que je fais.
"Benjamin Gates et le
trésor des templiers" est un vrai hommage à
l'histoire américaine. En tant qu'Européenne
encore une fois, te sentais-tu aussi émue que le reste de
l'équipe face à ces monuments ou à la
Déclaration d'Indépendance ?
Déjà, j'ai adoré les endroits
où nous avons tourné ! Philadelphie, New York,
Washington : ça m'a fait rêver. De tourner devant
la Cloche de la Liberté ou la Maison-Blanche,
c'était très impressionnant. Et ça m'a
beaucoup aidé à construire mon personnage
d'historienne. Evidemment, j'ai lu beaucoup de livres d'Histoire
américaine avant de commencer le tournage, mais j'ai surtout
pu voir la vraie Déclaration d'Indépendance lors
d'une visite privée organisée pour
l'équipe du film ! J'étais vraiment
émue car c'est un document qui a été
signé par les premières personnes
arrivées aux Etats-Unis, c'est à dire un peu
"nous" quelque part. C'est un peu notre histoire aussi. Je trouve
fascinant ce qu'ils sont devenus et ont réussi à
faire en trois cents ans. Et puis j'ai habité cinq ans
à New York, donc je me sens quand même
très proche des Etats-Unis.
Tu t'es lancée
dans le métier de comédienne il y a à
peine trois ans... Quand tu prends un peu de recul et que tu te dis que
tu en es déjà à monter les marches
pour "Troie" ou à donner la réplique à
Nicolas Cage, qu'est-ce que tu ressens ?
C'est vraiment bizarre comme sensation. Pendant le casting de Benjamin
Gates et le trésor des Templiers, je n'arrivais
même pas à le regarder dans les yeux... Je me
rappelle il y a trois ans sur les Champs-Elysées, je
regardais Adaptation au cinéma et me voici aujourd'hui
à faire une interview pour défendre un film avec
Nicolas Cage. Jamais je n'aurais pu imaginer ça ! (...) En
regardant sa filmographie, j'ai toujours pensé qu'il serait
un peu excentrique. Effectivement, il est vraiment "unique". Il vit
dans son univers à lui et c'est quelqu'un de très
libre dans son travail car il n'a jamais pris aucun cours d'art
dramatique : du coup, il n'a aucune méthode et aucune
inhibition. Je trouve ça fascinant à regarder. Il
va observer quelqu'un au travail sur le plateau par exemple et
apprécier la façon qu'il a de toucher un objet,
et si ça peut étoffer son personnage il va tout
de suite l'incorporer. J'ai appris énormément de
choses avec lui.